Trame Verte, Bleue et Noire
La Trame verte et bleue (TVB), vers la préservation des réseaux écologiques
A l’interface entre sciences de l’écologique et aménagement du territoire, la Trame verte et bleue est une démarche qui vise à préserver les réseaux écologiques nécessaires à l’accomplissement du cycle de vie des espèces animales et végétales : circulation, alimentation, reproduction, repos… Instaurée par la loi Grenelle 2 de 2010, elle se définit ainsi comme un ensemble de continuités écologiques permettant le déplacement de populations d’espèces au travers de corridors écologiques, assurant des connexions entre des réservoirs où la biodiversité est la plus riche et la mieux représentée. On distinguera pour chaque réseau écologique :
- Les réservoirs de biodiversité : les habitats où les espèces peuvent accomplir leur cycle de vie (boisements, mares, zones humides, prairie…).
- Les corridors écologiques : les couloirs de dispersion des espèces, “les chemins”, pour atteindre les réservoirs biologiques. Ces corridors peuvent être des éléments linéaires (haies, bords de chemin, ripisylves, noues, bandes enherbées…) ou des structures paysagères variées.
Schéma représentatif d’un réseau écologique de la trame verte
Les services rendus par les réseaux écologiques
Concept clé en écologie, la Trame verte et bleue contribue à l’amélioration de l’état de conservation des habitats naturels et des espèces. En milieu urbain, elle permet également de répondre à la demande de nature et d’espaces verts en ville, d’améliorer le cadre de vie, le rafraîchissement de la ville, la gestion des eaux pluviales et celle des inondations. Cette approche s’est d’ailleurs développée à d’autres espaces écologiques, constitutifs de nouvelles trames. On distingue ainsi :
- La trame “verte” : référence à la connectivité des milieux naturels et semi-naturels terrestres (bois, prairies, haies…)
- La trame “bleue” : aux réseaux aquatiques et humides (fleuves, rivières, étangs, tourbières…)
- La trame “brune” : pour la conservation de l’intégrité physique, chimique et biologique des sols (cycle de l’eau, absorption du CO2, biodiversité),
- La trame “noire” : en lien avec les milieux sombres profitant aux espèces dont la pollution lumineuse constitue un obstacle à leur déplacement ou à la qualité de leur habitat (chauve-souris, amphibiens, rapaces nocturnes…)
Vidéo explicative : Les bénéfices des trames écologiques
L’engagement vers la préservation des trames écologiques
Au niveau national, les enjeux portés par les réseaux écologiques ont conduit l’Etat à formuler des objectifs cadres pour garantir leur conservation à long terme. Cette politique se décline à l’échelle régionale au travers du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE). La Trame verte et bleue constitue désormais une approche fondamentale de l’aménagement du territoire pour la préservation de la biodiversité et la conservation des bénéfices que la nature nous procure. Ces orientations doivent se traduire par l’intégration systématique d’opérations de végétalisation et la conservation d’espaces verts et/ou humides dans les secteurs urbains et le maintien ou la reconstitution d’un maillage écologique sur l’ensemble du territoire.