La gestion des ouvrages hydrauliques

Comme pour nombre de rivières d’Ile-de-France, l’apparition au XVIIIème siècle de l’activité meunière dans la vallée s’est accompagnée de vastes travaux de chenalisation et de l’implantation d’une multitude de moulins usant de la force hydraulique comme principale source d’énergie. Bien que la plupart d’entre eux n’aient plus d’usage économique, les ouvrages qui leur sont associés sont toujours présents et continuent de conditionner le fonctionnement hydrologique des cours d’eau.

Les conséquences écologiques induites par la présence de ces obstacles sont malheureusement nombreuses, initiées par des effets de blocage, de retenue et de cloisonnement conduisant alors quasi systématiquement à une banalisation et un appauvrissement des milieux et à une répression des dynamiques biologiques. Des phénomènes imputés aux ralentissements des écoulements et au profil artificialisé de nos cours d’eau.

Dans une démarche de réflexion et de concertation, le SIARJA engage depuis plusieurs années des essais d’ouverture de vannes en accord avec les propriétaires d’ouvrages et ses partenaires techniques. Ces tests permettent alors d’observer et d’étudier l’évolution des rivières sous un fonctionnement plus proche du naturel.

Depuis cet engagement, 33 ouvrages hydrauliques ont été ouverts, soit 70% des ouvrages manœuvrables sur le bassin de la Juine.

Le décloisonnement des prochains biefs devraient profiter à l’évacuation naturelle des vases accumulées et à l’apparition de banquettes alluviales (propices à une végétalisation naturelle). Selon le degré d’influence des ouvrages, la rivière travaillera son lit pour offrir un paysage plus varié et profitable à la faune et la flore locales, observable dès le printemps prochain.

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